lundi 5 juin 2017

PRÉCONISATIONS DE L'UPR

Nathalie Moquet et Laurent Idlas sont les candidats UPR aux législatives sur la 2ème circonscription du Lot. "Mieux vivre dans le nord du Lot" et "Vivre à Figeac" se sont associés pour leur demander leurs solutions et idées sur la sauvegarde de l'accès aux soins des nord lotois.

1- L’ATTRACTIVITÉ MÉDICALE
Les villes de plus de 100 000 habitants offrent aux médecins un éventail de «possibles» tant au niveau professionnel que personnel. Des mesures existent pour inciter les généralistes à s’implanter sur les territoires sous dotés mais elles sont apparemment insuffisantes. De nouvelles dispositions seraient-elles nécessaires et lesquelles ?

Il faut faciliter la vie professionnelle des médecins, surtout dans le domaine de l’administratif, de la gestion des gardes et des remplacements. Il faut rendre les territoires attractifs pour les conjoints.

2- LES SPÉCIALISTES
Le manque de spécialistes hospitaliers et libéraux est criant sur tout l’hexagone et encore plus sur un territoire comme le nôtre : ophtalmo, gynéco, dermato, psychiatre, rhumato... Les distances à plus de 30 km et les délais de rv à plus de 3 mois se traduisent par un renoncement aux soins sur le nord du Lot. Quelles solutions prônez-vous pour améliorer significativement cette situation ?

Favoriser la télémédecine : cela fonctionne en Afrique ; pourquoi pas chez nous ? Par ailleurs, il faut créer des structures d’accueil simples, épurées et peu coûteuses pour que le coût de fonctionnement (le loyer!) ne soit pas prohibitif. Cela permettrait aussi de favoriser une sorte d’itinérance : chaque spécialiste pourrait exercer dans plusieurs structures espacées de plusieurs kilomètres de manière récurrente.
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3- LES PETITS HÔPITAUX
Nous sommes en territoire semi-rural doté de 3 hôpitaux de taille moyenne : Gourdon, St-Céré, Figeac. Les petits hôpitaux ont de grosses difficultés à fonctionner et à recruter. Que préconisez-vous pour assurer leur rôle au sein des territoires ?

Ils sont voués à disparaître si la population diminue : il y aura moins de patients, donc moins de lits et c’est alors un cercle vicieux qui s’installe.
De fait, il faut avant tout faciliter l’installation de jeunes actifs sur nos territoires.


4- LES MATERNITÉS
La surveillance et la sécurité des grossesses sur un territoire comme le nord du Lot pâtissent de la disparition des petites maternités et de l’absence de gynécologues-obstétriciens. Sur le sujet, proposez- vous un plan santé valorisant des solutions de proximité et lesquelles ?

Voir ci-dessus.

5- LES URGENCES
Les urgences accessibles à plus de 30 mn, comme sur la moitié de la 2ème circonscription du Lot, créent une mortalité évitable contraire au droit égalitaire face aux soins. Quelles mesures comptez-vous appuyer pour résoudre la question ?

Il faut que les systèmes d’urgence ne soient dédiés qu’aux urgences et non à la bobologie. Il faut alors recréer un système de prise en charge rapproché de la population pour les situations non vitales et qui pourraient « attendre » un peu (une entorse, une toux...) et les ré-orienter vers des services hors « urgences ».
Le transport des personnes malades est aussi un problème : la prise en charge par l’assurance santé des frais est trop faible voire inexistante et certains ne pouvant plus assumer financièrement cette charge ne se déplacent pas.
Par ailleurs, le réseau familial s’étant « éclaté » (« les jeunes » sont partis travailler loin en laissant « les vieux » sur place), la solidarité entre génération ne s’applique plus. Il faudrait recréer ce lien familial en favorisant le rapprochement des générations ; mais on se heurte alors à deux phénomènes :

- soit « les vieux » rejoignent « les jeunes » qui sont partis (et la population lotoise va encore baisser avec les conséquences sur les professions médicales que l’on connait)
- soit « les jeunes » rejoignent « les vieux » et il faut alors leur trouver un emploi. Historiquement, le Lot est tourné vers 2 activités majeures :

- l’agriculture familiale que l’Europe va faire disparaître par application de normes en faveur d’une agriculture industrialisée incompatible avec le territoire lotois
- le tourisme qui permettait à des familles entières de bénéficier de revenus conséquents de mai à octobre chaque année. Or les touristes ne restent pas aussi longtemps qu’avant et la saison touristique se réduit à peau de chagrin d’année en année (de juin à septembre dans le meilleur des cas)
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6- LA COORDINATION MÉDICALE
Là où hier l’on mourait, aujourd’hui on soigne de longues maladies chroniques qui exigent des interventions multiples de professionnels de la santé à compétences complémentaires. Faut-il favoriser les délégations de tâches, la mise en réseau des praticiens, la télémédecine, et comment ?

La délégation de soins est désormais nécessaire, à condition que les professionnels de santé concernés (infirmiers, aides soignants...) suivent, c’est-à-dire que leur nombre soit compatible avec cette charge de travail supplémentaire. Cela passera aussi nécessairement par une formation adaptée de ces personnels soignants.
La télémédecine est aussi à développer ; cela doit être fait en parallèle avec l’intensification d’un réseau de type fibre optique pour fluidifier et faciliter la prise en charge de fichiers « lourds » (un compte rendu de scanner, des images échographiques... pèsent plusieurs dizaines de Mo et « ne passent » pas par l’ADSL)

7- LES FRONTIÈRES ADMINISTRATIVES
Le nord de la 2ème circonscription est situé en Occitanie mais sous l’influence de Brive-la-Gaillarde localisée en Aquitaine. Que comptez-vous avancer comme mesures pour interconnecter les territoires et favoriser la prise en charge des soins, des urgences et des transports sanitaires inter-régionaux ?

Il faut pouvoir instaurer des notions de distance de type « chemin le plus rapide » vers les structures d’accueil (n’importe quel GPS en est capable !) plutôt que rester bloqué sur les frontières administratives.
A côté de cela, et pour les personnes qui le souhaitent, il serait bon de pourvoir organiser un libre choix des structures de santé dans la limite du raisonnable.


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Pour finir, si vous le souhaitez, compléments des questions ci-dessus et préconisations autres.

Saint Céré et Souillac voient leur population baisser de 12 % en 15 ans (données INSEE) ; il est donc hélas logique que les professionnels de santé disparaissent progressivement (j’habite Souillac et je sais de quoi je parle quant à la disparition des médecins généralistes qui ne sont pas remplacés ; il faudrait d’ailleurs voir pourquoi les derniers médecins sont partis !).
Il faut redynamiser le Nord du Lot au niveau économique pour y attirer des jeunes actifs. L’INSEE montre que le Lot a vu passer le % des plus de 65 ans de 21,1 % en 1990 à 27,8 % en 2016 (+6,7%) alors que la France est passée de 13,9 % en 1990 à 19 % en 2016 (+ 5%).
Ce vieillissement signifie qu’il y a de moins en moins d’attractivité pour les jeunes actifs, alors que les seniors ont besoin d’une prise en charge médicale souvent de plus en plus importante. C’est un cercle vicieux très difficile à casser .

Les médecins peuvent par ailleurs être aidés financièrement (pourquoi pas?) mais surtout dans toutes leurs tâches administratives ; et il faut avant tout qu’ils aient envie de vivre dans le Lot et d’y faire vivre leur famille (travail pour le conjoint, système éducatif attractif...).


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********************************************************************************** Nathalie MOQUET, candidate 2ème circonscription du Lot ; Union Populaire Républicaine 

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