Nord du Lot, désert
médical ?
(en fin d’article, cliquez sur "commentaires" et témoignez de vos difficultés
à vous soigner dans le nord du Lot )
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à vous soigner dans le nord du Lot )
De Cressensac à Rocamadour, de Souillac à Calviac, se soigner dans des
temps raisonnables et à proximité devient un tour de force. Confrontées au
problème pour elles-même ou leurs proches, des lotoises se sont interrogées sur
la répartition des médecins généralistes et spécialistes dans la vallée de la
Dordogne lotoise. Le constat est sans appel.
Des lotoises, préoccupées par le
nombre de médecins généralistes, le manque criant de spécialistes et les distances à parcourir pour accéder aux
services d’urgence, ont dressé une carte à partir du recensement INSEE 2008,
des données de l’annuaire et de google maps. Le résultat est édifiant. Chacun
mesure la question à son niveau, des initiatives et projets voient le jour mais
le problème est d’ampleur et exige une prise en main sérieuse du territoire.
Allo docteur… alllo les urgences…
parce que le principe de protection de la santé est garanti par le préambule de
la Constitution de 1946, les initiatrices de la carte interpellent aujourd’hui
la population pour rassembler les témoignages, cerner les besoins du périmètre,
et chercher à contrecarrer la désertification rampante, si possible avec l’aide
des élus qui en 2015 vont se regrouper sur le périmètre.
La carte
révèle six constats alarmants :
1- La part
de la population installée à 10 minutes d’un médecin est, dans la Vallée de la
Dordogne lotoise, de 0,8% seulement -moins d’une personne sur 100 donc- contre
4,5% en zone rurale de Midi-Pyrénées et contre 2% dans la France rurale
métropolitaine.
2- Les
services d’urgence sont éloignés. Le tiers du territoire est à plus d’une
demi-heure d’un centre hospitalier et 7 communes sont même à plus de 37 minutes
(voir la carte). Les cantons de Martel et de Souillac sont très excentrés par
rapport aux hôpitaux de St-Céré, de Brive-la-Gaillarde et de Gourdon. L’hôpital
de Brive (592 lits) est surchargé car il dessert toute la Corrèze, département
répertorié comme désert médical.
3- Près de
la moitié des médecins généralistes se situe à moins de 5 ans de la retraite.
La recherche de remplaçants
constitue un véritable parcours du combattant et tous désespèrent de pouvoir
céder un jour leur cabinet.
4- Dans le
périmètre concerné, il n’existe aucun centre d’accouchement alors que la part
des femmes en âge d’accoucher est de 20% de la population totale.
5- En
matière de médecins spécialistes, c’est le désert hormis sur le bassin de St
Céré. Le département se situe au dernier rang de la région Midi-Pyrénées en
matière de densité de spécialistes et Cahors centralise la plupart de ceux-ci.
L’ophtalmologie, la pédiatrie, l’oncologie, la psychiatrie pour adultes, la
rhumatologie, pour ne citer qu’eux, sont totalement absents du territoire. St
Céré qui comporte un hôpital comporte quelques spécialités comme la
dermatologie (1), la gynécologie (3), la cardiologie (1), la radiologie (1)
mais cette ville est excentrée par rapport à toute la moitié ouest du périmètre
concerné (voir la carte).
6- Pour
les consultations chez un spécialiste, les délais d'attente ne sont jamais inférieurs à 3 mois et ils peuvent atteindre 1 an comme en
ophtalmologie. Les cantons situés à l’ouest se tournent
plutôt vers Brive mais les délais sont les mêmes à Brive et à St-Céré.
Chacun est
concerné par ces six points. Pour soutenir la réflexion et l’action sur le
sujet, le collectif se propose de recueillir les expériences des nord lotois en
matière d’accès aux soins. Pour tenter d’avancer des solutions véritablement
adaptées au territoire. Sans ce sursaut, la désertification médicale risque
bien de s’aggraver.
Pour joindre le collectif, pour témoigner de vos déboires et de vos difficultés pour vous soigner :
07 85 14 79 17 ou santenordlot@gmail.com
07 85 14 79 17 ou santenordlot@gmail.com
Cette carte démontre très bien la situation très préoccupante pour les habitants du Nord du Lot. Merci pour ce travail !
RépondreSupprimerJ'habite Souillac . Cette carte montre sans discussion qu'il vaut mieux ne pas avoir de problème de santé dans les environs.
RépondreSupprimerIl est temps d'agir, oui. À St Sozy, le docteur a plié bagages. À Souillac, après un départ à la retraite, bientôt un médecin roumain qui ne parlerait pas bien le français. Dans cette zone, dur dur.
RépondreSupprimerLes praticiens étrangers ont des diplômes équivalents aux nôtres. Mais changer de médecin de famille est toujours compliqué. Et lorsqu'un nouveau praticien s'implante, on craint toujours que ce soit pour peu de temps !
SupprimerÀ PERPEZAC LE NOIR, nous avons 8 infirmiers libéraux, 4 médecins, 1 dentiste, 1 Kiné et aux environs 4 médecins à Lagrauliere, 3 à Donzenac, 4 Allassac, 3 a Ste Féréole, 6 à Uzerche. Bref chez nous, ils ne travaillent pas assez et se plaignent !!!!! Situation inverse !!!!!!!!
RépondreSupprimerJe pensais que le Lot avait des atouts pour attirer le monde Médical !!!!!!
De quoi enquêter pour connaître les secrets de cette affluence en milieu rural !!!
SupprimerLe collectif vous remercie de votre témoignage.
Nous habitons l'extrême sud de la Corrèze, qui touche au Nord du Lot entre Bretenoux et Vayrac. Ma mère fait des uvéites lorsque cela arrive le week-end il faut se rendre à Limoges ou Aurillac pour rencontrer un ophtalmo de garde alors même qu'il y a une dizaine d'ophtalmos sur la ville de Brive.
RépondreSupprimerTout cela depuis que M. Verlhac de Saint-Céré a cessé son activité.
Cette situation est déplorable et inquiétante pour notre secteur.
Que fait l'agence régionale de santé ?
Je reste attentive à tous ces problèmes pour l'avenir.
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RépondreSupprimerles zones à faible densité de population ont tendance à être mal desservies par les médecins
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