Pour faire poids sur le territoire et
donner sens à ses actions contre la désertification médicale, « Mieux
vivre dans le nord du Lot » se rapproche en 2017 de « Vivre Figeac et
son territoire ». Ce mois-ci les deux associations adressent 7 questions aux
candidats aux législatives pour connaître leurs positions quant aux mesures à
prendre sur les questions suivantes : l’attractivité médicale, de
spécialistes, les petits hôpitaux, les maternités, les urgences, la
coordination médicale sur les territoires, les frontières administratives.
Le
rapprochement avec Vivre Figeac et le questionnement aux candidats aux
législatives 2017 se situent dans la droite ligne de la démarche de
l’association depuis ses débuts.
À
l’origine de sa création, une intuition : celle d’un virage à prendre par
les praticiens de la santé pour tourner le dos au renoncement aux soins, pour
organiser la relève des médecins partant à la retraite dans les meilleures
conditions possible, pour initier un modèle qui mette au cœur du fonctionnement
territorial le patient.
Mais
vous dira-t-on des maisons de santé se construisent, des médecins étrangers
s’installent et quelques autres de l’hexagone aussi, la situation n’est pas
aussi catastrophique ! C’est en partie exact mais seulement en partie.
« Mieux
vivre dans le nord du Lot » a, en premier lieu, évalué les besoins et les
aspirations des habitants en analysant les réponses à un questionnaire distribué
dans les pharmacies. Les résultats se sont avérés sans appel. Ils ont justifié
une aide de l’Agence régionale de la santé pour proposer des pistes d’action concrètes.
Après six
réunions-débat avec la population et une enquête auprès d’internes en médecine,
l’association a produit un rapport transmis sur demande *. Celui-ci préconise
deux axes de travail : accroître l’attractivité médicale du territoire en
diversifiant son image tournée jusqu’à lors trop exclusivement sur le tourisme
estival ; appuyer la mise en réseau des compétences de santé, trop éclatées
actuellement à l’image de l’exercice isolé des médecins de famille d’antan.
Les
résultats de tout ce travail sont timides mais bien réels. Les médecins nord
lotois prennent davantage de jeunes stagiaires, des équipes de santé commencent
à se constituer au sein desquelles les professions paramédicales sont souvent
motrices, le département fait évoluer son image à l’extérieur.
Début
2017, l’association a convié deux intervenants du plateau de Millevaches pour
démontrer la pertinence de l’organisation en réseau des équipes de santé. Là où
l’on mourait autrefois, le patient vit affecté au long cours par une maladie
chronique, par définition complexe, nécessitant des compétences de santé
variées et complémentaires. La coordination des flux d’information et
d’intervention devient la pierre angulaire de l’attractivité des jeunes
médecins qui ne conçoivent leur métier qu’en équipe en lien avec les technologies
d’information et de diagnostic les plus récentes.